Mon boulet d'anxiété
- La péteuse de bulles
- 25 janv. 2022
- 2 min de lecture
J’ai été diagnostiqué TAG (trouble d’anxiété généralisée) il y a une vingtaine d’années. J’ai mis plusieurs années à réaliser que mes drames prenaient plus d’ampleur que la réalité parce que je les alimentais moi-même. La principale source de mon anxiété, elle est dans ma tête.
Petit drame deviendra grand s’il touche une peur ancrée à l’intérieur de moi! Et les peurs sont nombreuses : peur d’être rejeté, abandonnée, peur d’être malade, peur d’être jugé, peur de souffrir, peur de mourir, peur, peur, peur….
Mon anxiété, elle trotte, elle galope, elle développe des scénarios qui sont loin d’être hot! L’anxiété, c’est un fardeau à porter. Mais, ce que je ne dois pas oublier, c’est que mon anxiété c’est ma responsabilité.
L’anxiété, c’est une roue qui tourne sans fin si je ne réussi pas à l’arrêter. Évidemment, il y a ces petites pilules magiques que l’on peut avoir sous ordonnance…. Mais elles ne règlent pas le problème à l’origine de mon anxiété : ce qui se passe dans ma tête!
Quand l’anxiété prend le dessus, je confonds ce qui se passe dans ma tête avec la réalité. Tu auras beau essayer de me sortir de là, tu ne peux pas! Pourquoi? Parce que c’est moi qui contrôle mes pensées. Et, tant que je n’accepte pas que je suis responsable de ce que je me fais vivre, rien de pourra changer.
Mon meilleur allié, en ce qui me concerne, ce sont les faits, purs et simples, sans artifice, sans sous-entendus, sans émotions. Qu’est-ce qui se passe, ici et maintenant? Qu’est-ce que je peux changer, ici et maintenant? Je mets de côté mes « je pense que… », parce qu’ils ne font qu’alimenter trop souvent cette anxiété mal fondée. Je cesse de penser pour les autres et de leur prêter des intentions, qu’au fond, je ne connais pas. Je regarde plutôt les ce que ça touche à l'intérieur de moi. J’accepte que certaines questions demeurent sans réponse, parce que la vie est remplie de mystères. Je prends conscience que la vie n’est pas toute blanche ou toute noire, ce sont souvent des zones grises.
Mon anxiété met en lumière mes zones sombres, celles que je dois mettre en lumière, reconnaître et aimer pour réussir à guérir.
L’anxiété, c’est un boulet à trainer. Un boulet qui m’empêche de profiter de la vie, ici et maintenant, de créer des liens, d’aimer, de socialiser, de me dévoiler, de faire confiance….
Ici et maintenant, je choisi de vivre mon moment présent et de laisser tomber les peurs qui m’empêchent d’en profiter.
Je connais la peur du rejet qui nous empêche d'avancer, l'envie d'hurler que l'on réprime, les angoisses des autres que l'on absorbe . Ça prends une bonne dose de courage pour continuer à avancer malgré toute les entraves que notre cerveau nous impose. Bravo tu en parle très clairement.