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Quand on a l'impression de toucher l'fond

  • Photo du rédacteur: La péteuse de bulles
    La péteuse de bulles
  • 27 janv. 2022
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 janv. 2022

Parfois, je dois reconnaitre que je suis au fond du baril. Tout part en vrille. Je suis allé trop loin. J’ai fait des choses que je n’aurais pas dû faire…. Et je n’ai pas fait certaines choses que j’aurais dû faire.


Je suis là, dans le fond du baril. C’est inconfortable. Je suis là, dans l’fond, avec mes ptits bobos que je ramasse à la miette.



Image par Mystic Art Design de Pixabay

Pourquoi? Pourquoi on doit absolument trouver une raison?


Quand une personne se pète la gueule, on ne lui demande pas pourquoi!


Mais bon, ok, jouons le jeu! Pourquoi je suis dans le fond du baril? Il y a plusieurs raisons… qui, pris individuellement sont insignifiantes. Mais voilà, le problème, c’est qu’elles finissent par se donner la main et faire la chaine!


Comment ça commence?


Y’a le ptit problème qui se pointe, je le regarde un peu, mais ce n’est carrément rien. Je le pousse du revers de la main, ignorant qu’il m’a fait un petit accroc au cœur en passant. Je continu ma route, je fais comme si…. Vous savez? Cette façon qu’on a d’ignorer certaines choses. Je me dis « voyons! Je ne vais pas chialer comme un bébé pour si peu! ». Puis, un autre se présente, et je refais la même chose. Et c'est parti, bonjour l’accumulation!


Et là, j’ai quelques trucs de fuite qui fonctionnement assez bien pour moi :

  1. Le travail : j’enligne les heures de travail, je suis une femme occupée. Ça parait bien et je suis payée! Pendant que je travaille, je n’ai pas le temps de penser à mes petits soucis insignifiants!

  2. Je m’occupe des autres. Ha! Ça, ça parait bien! Pendant que je m’occupe des autres, je n’ai pas le temps de penser à mes petits bobos. Quand même! Je suis une bonne personne!

  3. Je passe du temps sur les réseaux sociaux. Quelle merveille de technologie! Ça, ça me permet de distraire mon cerveau de ce qui est vraiment important : ma vie. C’est fou ce que les réseaux sociaux aide à fuir la réalité.

  4. Je joue sur ma console. Ha! Ça aussi c’est winner! C’est ce que je préfère quand je ne sais pas quoi faire avec mes bobos. Pendant que je tue des méchants et que je cherche le meilleur moyen de m’en sortir sans perdre une vie imaginaire, je n’ai vraiment pas le temps de m’occuper de mes problèmes, je suis trop occupé avec ceux de mon avatar.


Il y plein de méthode de fuite : le magasinage, le sexe, la bouffe, la drogue, l'alcool, l’exercice, etc. À chacun de trouver sa fuite préférée.


Pendant ce temps, mes petits riens se parlent entre eux. Ils commencent à ronger les cicatrices de mes blessures. Vous savez, celles qui sont causées par la vie et avec lesquelles ont apprend à vivre. Je les ai guéris mes blessures et je dois parfois y remettre du baume parce qu’elles sont écorchées. Mais si je ne le fais pas…..


Mes petits riens peuvent se montrer aussi tenaces que moi si je ne les écoute pas. Ils complotent pendant que je ne regarde pas pour trouver le bon moment pour frapper tous ensemble pour que je daigne leur porter attention. L’union fait la force, même pour les souffrances!


Arrive le moment où un autre petit rien se pointe. Et là, c’est le petit rien de trop! Celui qui donne aux autres assez de force pour me faire sombrer au fond de mon baril.


À ce moment, plus aucune fuite n’est possible. Je suis pris dans un tourbillon d’émotions, de douleurs sans nom. De vieilles blessures s’ouvrent, me crient leur douleur insoutenable.


C’est quoi mon truc pour toujours me relever?

  1. La foi.. ou la confiance, appelez ça comme vous voulez. Je sais que la vie est faite de hauts et de bas, parfois de très hauts et de très bas. La vie est en mouvement, tout fini par passer, les bonnes choses comme les mauvaises.

  2. Laisser au temps le temps de faire son temps. Ça fait mal, c’est normal. Rien ne sert d’ignorer, j’ai le droit de pleurer. Les blessures, je ne peux pas les effacer. Je peux seulement les reconnaitre, leur laisser le temps de suinter un peu. Les écouter, les laisser parler. Elles ont quelque chose à me dire. Souvent, je ne peux rien y changer, je ne peux que les aimer pour les aider à guérir.

  3. Énumérer toutes les bonnes choses de ma vie. Mes blessures soulèvent tout ce qui m’a fait mal. Ça ne me sert à rien de m'apitoyer. J’ai vécu beaucoup de beaux moments, rencontré beaucoup de bonnes personnes, j’ai aussi de belles réussites. C'est le temps de m'en rappeler.

  4. Je dois aussi sortir des 3 T : Toute, Tout de suite, Tabarnak! Je n’aime pas souffrir! Qui aime souffrir? Alors, j’aurai beau chialer comme un bébé, ça va prendre le temps que ça prendra…. À condition que je veuille bien m’en donner du temps! Il n’y a pas de recette miracle pour se relever. Je dois me re-lever.


Quand je suis au fond du baril, ça va me prendre souvent autant de temps pour me relever que ça m’en a pris pour y sombrer. Certaines choses prennent plus de temps que d'autres.


Est-ce que j’y laisse quelques plumes? Parfois. Mais est-ce que j’avais encore besoin de ces plumes? Les nouvelles sont souvent mieux que les anciennes.


Être forte, courageuse, résiliente, ne signifie pas que je ne suis pas parfois vaincue. Ça veut seulement dire que j’ai appris à danser avec la vie, c’est elle qui mène. J’accepte que parfois, je ne suis pas le professeur, je suis l’étudiante.



Et, quand on est au fond du baril, la seule chose que l’on peut faire, c’est remonter!



PSSSSSTTTT si t'arrive pas à t'en sortir, va chercher de l'aide. Appelles un ami. Ne reste pas seul avec tes problèmes. Appelles avant de poser un geste irréversible xox

2 Comments


Nathalie Plante
Nathalie Plante
Jan 28, 2022

C'EST EXACTEMENT ÇA, MERCI SONIA

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La péteuse de bulles
La péteuse de bulles
Jan 28, 2022
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Fait plaisir :)

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