Les étiquettes que je porte
- La péteuse de bulles
- 20 janv. 2022
- 2 min de lecture
- Hey! Salut! Comment ça va?
Question tout à fait normale qui ne signifie pas nécessairement que la personne veut réellement savoir notre état d’être ou qu’on ait envie de le lui dire.
En général, les réponses en lien avec la question relèvent de notre statut social, professionnel, de santé, etc.
Est-ce que vous vous êtes déjà demandé si vos proches vous connaissent vraiment? Est-ce qu’ils connaissent les raisons de nos réticences ou de nos réactions dans certaines situations? Leurs origines? Le pourquoi du pourquoi? Est-ce que nous leur donnons vraiment la chance de nous connaître ou leur présentons-nous seulement l’image de la personne que nous voulons être?
Et, de l’autre côté, connaissons-nous vraiment les autres?
Non, nous avons plutôt tendance à juger les réactions et les décisions des autres en fonction de ce que nous sommes et non en fonction de ce qu’eux sont vraiment. C’est ainsi, c’est tout simplement humain.
Mes étiquettes servent à me catégoriser et à catégoriser les autres en société. Elles servent à donner une image aux autres de la personne que je veux qu’ils voient. Mais qui suis-je derrière ces étiquettes?
Mes étiquettes décrivent mon emballage.
Je suis une femme d’affaires, j’exerce le métier x, je travaille à tel endroit, etc.
Je suis en couple, célibataire, veuve, etc.
J’habite en ville, en campagne, dans un appartement, une maison, dans tel pays, telle ville, etc.
Je suis parent, grand-parent, sans enfant.
Chaque étiquette amène une représentation mentale de la personne que je suis aux autres. Chaque représentation est reliée à des perceptions issues de notre culture, celle qu’on nous a enseignée depuis notre naissance. Nous avons été programmés à catégoriser et à donner certains critères à certaines catégories.
Mais est-ce que ces étiquettes me correspondent vraiment? Nous nous faisons tous une image mentale de ce que dois être telle étiquette, mais est-ce vraiment vrai?
Ces étiquettes servent à m’identifier en société mais ne sont pas nécessairement le reflet de la personne que je suis.
J’habite en ville, mais j’y suis par commodité, je n’aime pas la ville. Je n'aime pas les activités sociales, je préfère être dans la nature, seule ou en petit groupe.
Je suis une femme d’affaires en administration, mais je n’aime pas la structure et la planification. Je préfère me laisser guider par mes passions. Je suis une rêveuse. Vous ne me verrez pas non plus vêtue selon les critères de cette catégorie.
Je connais beaucoup de gens et j’ai écouté un grand nombre de confidences. Mais je suis seule la majorité du temps.
Je suis allé à l’université, mais j’ai appris davantage de la vie que de mes formations. C’est la vie qui m’apporte les apprentissages les plus utiles dans ma vie de tous les jours.
Je suis grand-mère de 7 petits-enfants, mais je n’ai que 51 ans.
On me perçoit comme une femme forte, mais je pleure souvent en silence. La force n’est pas synonyme de pouvoir faire face à toutes les épreuves sans s’effondrer.
Derrière toutes les étiquettes que nous nous donnons et que nous donnons aux autres, il y a un être humain que nous ne voyons pas et que nous gagnerions à connaître.
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